Il va sans dire que pour atteindre nos objectifs de performance, nous avons porté un regard très minutieux sur l’étanchéité à l’air du batiment avec en tête l’objectif Passif d’un n50 de 0,6 vol/h de fuites, ainsi qu’au traitement minutieux des ponts thermiques.
Il nous a donc fallu définir précisément la frontière d’étancheité à l’air, localiser les éventuels défauts d’étancheité ainsi que les jonctions « à surveiller » sans oublier les différents points singuliers qui se sont présentés à nous au fil du chantier.
En partie courante des murs ossature bois et de la toiture, ce sont les panneaux de fibre de bois (OSB) qui assurent l’étanchéité à l’air. Les photos ci-dessous montrent le jointoiement de ces panneaux OSB qui entourent la frontière étanche. Ce jointoiement s’effectue avec de la bande adhésive haute performance (je vous déconseille de vous en appliquer sur les avant-bras, épilation garantie !).
Au niveau des planchers, il est difficile d’assurer une bonne liaison au milieu de toutes les poutres et autres solives… Le problème a été anticipé, et traité par des lés de freine-vapeur posés en réservation derrière la poutre muraillère : ainsi une fois le plancher posé, il suffisait de raccorder ce freine-vapeur à l’OSB au-dessus et au-dessous du plancher, et ainsi la continuité de l’étanchéité est parfaite.
En complément de l’isolation en paille, nous avons créé un espace technique pour passer les réseaux notamment électriques. La plupart des fourreaux circulent sans traverser la frontière étanche à l’air, mais les quelques passages nécessaires sont rendus étanches à l’aide de passe-câbles ou de manchettes d’étanchéité. Par ailleurs les réservations pour la ventilation double flux décentralisée sont étanchés avec des membranes de forte largeur (pas encore fait sur la photo) :
Au rez de jardin, le mur en béton semi-enterré est étanche à l’air en soi, mais il faut tout de même protéger la laine de bois en isolation intérieur contre la migration de vapeur. C’est pourquoi une membrane freine-vapeur hygrovariable (qui facilite le séchage en été) a été prévue. La pose de cette membrane a nécessité une attention particulière de toutes les personnes présentes sur le chantier afin de s’assurer d’une mise en oeuvre optimale.
Les jonctions de lés de membrane freine-vapeur sont effectuées avec de l’adhésif de recouvrement :
Le freine vapeur enveloppe l’intégralité de l’isolation intérieure, et vient rejoindre les menuiseries. La plupart des fourreaux électrique restent à l’intérieur du volume chauffé sans percer la membrane, et les quelques fourreaux qui traversent sont étanchés avec un oeillet adhésif :
De même, l’étanchéité à l’air est assurée autour des conduits de ventilation de la salle de réunion grace à des adhésifs adaptés (étirables).
Nous avons donc effectué le test dit de la « porte soufflante » (blower door) pour mesurer l’etanchéité à l’air de notre batiment.
Pour effectuer ce test, la porte d’entrée principale est remplacée par une porte cloisonnée avec une bache plastique et munie d’un ventilateur pour mettre le bâtiment en surpression ou en depression et ainsi mesurer le taux moyen de renouvellement d’air.
Résultat du test: n50 = 0,3 vol/h de fuites !
Notre bâtiment est donc deux fois plus performant qu’un bâtiment de type passif ! (standard qui déja place la barre trés haut en terme de performance énergetique)
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