Les économistes nous ont habitués à utiliser l’effet rebond (donc les augmentations de consommation post rénovation) pour justifier tous les écarts, fussent-ils invraisemblables, qu’ils observaient suite à leurs analyses entre consommations réelles et consommations estimées (à défaut d’être prévisionnelles). Mais une évaluation fine de l’importance de l’effet rebond montre que dans les opérations de rénovation dignes de ce nom, l’effet rebond est totalement négligeable. En revanche pour des opérations de rénovation peu ambitieuses conduisant à un seul saut de classe du DPE par exemple, cet effet peut-être significatif, sans pour autant pouvoir expliquer des écarts considérables.
L’étude montre que la surconsommation due à l’effet rebond ne dépend que du niveau de la consommation spécifique d’énergie utile (kWheu/m²/an) d’un bâtiment après rénovation, et qu’elle est d’autant plus faible que ce niveau est bas. On se méfiera donc des rénovations peu ambitieuses, et notamment des rénovations dites par étapes lorsque le nombre d’étapes est trop important…