Les controverses qui ont suivi la mise en place du nouveau DPE arrivent à un terme : un consensus se dégage pour convenir qu’il y a 7 à 8 millions de passoires thermiques (DPE en F ou G) et non 4,8 millions.
La revue des diagnostiqueurs, Dimag, fait le point dans son édition n°106 de mai-juin 2022 :
« Depuis plusieurs mois la FNAIM communique dans les médias [1] sur le fait qu’il y aurait 7 à 8 M d’épaves thermiques. Un chiffre assez proche avancé par deux chercheurs des Mines, Robin Girard et Yassine Abdelouadoud (travaux disponibles sur energy-alternatives.eu [2] ). Même constat chez Sidiane, qui a compilé « les résultats de dizaines de milliers de diagnostics réalisés par nos membres fondateurs » : « Cette estimation (de 4,8 M de logements énergivores) sera d’après nous très largement dépassée si on extrapole sur la base de nos résultats constatés », indique la fédération dans un post Linkedin fin avril. Olivier Sidler, membre fondateur de négaWatt, interviewé par Dimag, ne dit pas autre chose : « Après l’entrée en vigueur du nouveau DPE, j’ai établi la proportion des logements par classe et comparé aux estimations de la structure du parc de logements existants, notamment l’enquête de référence Phébus de 2013 [3]. Résultat : ce retour de terrain est conforme aux résultats de Phébus et désavoue les chiffres du SDES ».
Précisions et renvois :
(1) Voir notamment https://www.fnaim.fr/actualite/764/3633-transition-energetique-etre-accompagne-pour-renover-son-habitat-un-enjeu-majeur.htm
(2) Voir https://www.energy-alternatives.eu/2021/11/10/DPE-passoires.html
(3) Il s’agit en fait d’une extrapolation de l’étude Phébus pour prendre en compte les constructions et les rénovations qui ont eu lieu depuis.